Interview de Justin BOLLET (ISTEC 2015), Directeur Marketing chez Tessan
Quel est ton parcours professionnel et surtout ton métier actuel ?
À la suite de l’obtention de mon master B2B en 2015, j’ai décidé d’intégrer rapidement la start-up MonDocteur (racheté 60M€ par Doctolib) en tant que Business Developper. Vendre de la solution d’agenda en SaaS auprès des professionnels de santé. J’ai assez vite compris que la fonction commerciale n’était pas mon domaine de prédilection.
J’ai donc décidé d’arrêter au bout de 6 mois pour aller sur des fonctions purement marketing. J’ai donc rejoint le groupe Point Vision (réseau de 35 centres ophtalmologiques en France). J’étais responsable marketing en charge de la prise de rendez-vous multicanal des 35 centres (soit 1,5 millions de RDV annuel).
Après 2 ans et demi chez Point Vision, j’ai voulu rester sur le domaine de la santé, mais cette fois-ci dans une start-up.
Pourquoi Tessan ?
De par mes expériences passées, j’étais très intéressé par la télémédecine et la téléconsultation plus particulièrement. J’ai trouvé que Tessan développait des solutions phygitales de télémédecine très innovante. Il y avait tout à faire puisqu’aucune stratégie d’inbound n’était en place. C’était une opportunité d’intégrer une start-up en hyper-croissance avec des besoins importants en inbound marketing. Cela fait donc 1 an que je déploie une stratégie d’inbound et de outbound basé sur du contenu et de l’automatisation.
Comment Tessan a agi face à la crise sanitaire du Covid ?
La crise sanitaire a eu le mérite d’accélérer les pratiques et usage de la téléconsultation. Le volume des téléconsultations facturées à l’assurance maladie a fait x65.
Cependant, les acteurs du marché qui en ont bénéficié sont ceux avec des offres purement B2C comme Qare, Doctolib.
Chez Tessan, on déploie des cabines et bornes de téléconsultation à travers les pharmacies et collectivités locales. Le confinement a donc limité le volume de téléconsultations réalisées. En revanche, la demande pour nos produits n’a pas cessé, bien au contraire.
Penses-tu que la perception qu’ont les Français de la téléconsultation a évolué depuis le début du confinement ?
Oui la perception de la téléconsultation par les français, mais aussi celle des professionnels de santé a largement évolué en seulement 3 mois.
Y a-t-il des innovations qui ont été déployées et qui pourront être intéressantes à retenir pour l’avenir ?
On a déployé pendant la crise des cabines sur les aires d’autoroute en partenariat avec Vinci et le Ministère du Transport pour que les professionnels du transport puissent avoir accès aux soins. Nous travaillons également à l’intégration de nouveaux dispositifs médicaux comme un spiromètre pour aider au dépistage des cas potentiels de Covid en cas de seconde vague.
Comment gères-tu tes équipes, quel système as-tu mis en place ?
J’ai actuellement 3 stagiaires, des agences, prestataires et freelance à manager.
On travaille tous en open space sur un modèle de management agile.
J’organise à la fois des points individuels et collectif pour que tous soient impliqués dans la stratégie marketing et sa mise en oeuvre.
Comment penses-tu que l’on peut obtenir l’adhésion et la motivation de ses équipes quand elles traversent une période compliquée ?
Une période compliquée a été celle de la crise sanitaire, tous confinés à distance. La répétition des calls et des kick off a été assez épuisante.
La valorisation, la reconnaissance du travail effectué sont aujourd’hui des composantes primordiales pour fédérer ses équipes. Un point évident, c’est bien évidemment la paie et les primes. Pour chaque stagiaire recruté, nous lui mettons un système de prime en place pour qu’il/elle soit aussi motivée qu’un salarié en CDD ou CDI.
Le meilleur conseil que j'ai à donner, c'est de faire un métier qui vous passionne, qui vous challenge.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants et aux jeunes diplômés pour réussir dans le monde professionnel en perpétuel changement et avec les perturbations liées à cette période particulière ?
Le meilleur conseil que j’ai à donner c’est de faire un métier qui vous passionne, qui vous challenge. Certains secteurs d’activités ont plus souffert que d’autres avec la crise. Mais d’autres secteurs ont quant à eux clairement explosé, comme la télémédecine, les télécommunications etc.
Selon moi, la curiosité, l’envie de développer ses soft / hard skills est primordiale.
Quel est ton meilleur souvenir à l’ISTEC ?
Difficile de n’en choisir qu’un, il y en a tellement. Mon meilleur souvenir restera sans doute le semestre à Santiago du Chilli en 4ème année, mais aussi les projets réalisés pour le compte d’entreprise.
Galerie d'images6
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés