Cyril BRENAC (ISTEC 2014), co-fondateur de Caruus : "Nous voulons concevoir le fairphone de la basket."
Cyril Brenac (ISTEC 2014) a quitté sa carrière dans la tech pour concevoir, avec un ami, la première basket modulable. Itinéraire d'un entrepreneur passé du cloud à la terre ferme...
« Je vendais des solutions cloud aux entreprises. » Trente ans à peine, la barbe style hipster posée sur un visage encore juvénile, Cyril Brenac en est déjà a sa deuxième vie professionnelle.
De 2014 à 2019, il entame une carrière de commercial pour des start-up et des géants du numérique. « La tech reste un secteur passionnant. Mais j'avais envie d'entreprendre. Je voulais créer un objet qui parle aux gens. »
Cyril en parle régulièrement avec son ami Benjamin Buquet (ISTEC 2014), rencontré sur les bancs de l'école de commerce. Benjamin, lui, a repris l'entreprise familiale qui fabrique des chaussures orthopédiques sur mesure dans l'Eure. Son envie de diversifier l'activité rencontre le désir d'entreprendre de Cyril. Et puis, il ya cette aspiration à être en phase avec leurs convictions écologiques.
En 2018, ils fondent Caruus, avec un objectif: concevoir la basket la plus responsable possible.
LE FAIRPHONE DE LA BASKET
Pour lancer la marque sur le marché, ils fabriquent un premier modèle en toile de lin et semelle recyclée. Toute la basket a été pensée et conçue pour être 100 % recyclable. Mais les deux jeunes entrepreneurs ont un chiffre en tête : 350 millions de paires de chaussures sont jetées en France chaque année. « La durée de vie est clé dans un produit responsable », rappelle Cyril. Ils ont alors une idée : concevoir un modèle que l'on pourrait démonter pour mieux le réparer.
Le «fairphone de la basket », sourit-il. Cyril et Benjamin sont aidés par la Coopérative Mu, une agence d'éco-conception, pour aboutir aux meilleures solutions. Résultat : un chausson que l'on enserre soi-même dans une semelle qui se fixe au pied au moyen de lacets. Non seulement la réparation éventuelle est facilitée, mais il est possible de ne changer qu'une des deux pièces lorsqu'elle est usée... «La colle est définitivement bannie et nous consommons moins d'énergie dans la fabrication », précise Cyril. Et rien n'interdit d'acheter deux semelles et trois chaussons de couleurs différentes que l'on conjugue à l'envi.
LEUR PROJET : UNE CHAUSSURE MODULABLE
Cyril reste le commercial de la bande, mais la fabrication l'intéresse aussi : « J'ai passé beaucoup de temps dans l'atelier pour apprendre de mes mains. On vend bien ce que l'on maîtrise. »
Aujourd'hui, même si la crise sanitaire ralentit le développement de leur concept, Cyril et Benjamin imaginent déjà les prolongements de leur innovation : la première chaussure modulable. Elle évoluerait au fil du temps et du remplacement des pièces en fin de vie. Une mode définitivement circulaire.
Article paru dans Ademe Mag, écrit par Cyril Brenac le 01/12/2020
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